Published 29/03/2011
Le 17 février 1661, Kangxi, le «Roi-Soleil» chinois, devient empereur de Chine et règnera 61 ans. Monté sur le trône à l'âge de 6 ans, mort en 1722, à 68 ans, Kangxi porte à son apogée sa dynastie et son pays... tout comme son contemporain, le roi de France Louis XIV (1638-1715), dont il se rapproche de maintes façons : longueur et grandeur du règne, goût des arts, de la guerre et de l'administration, difficultés successorales etc. Le souverain chinois est le fils du fondateur de la dynastie Qing et appartient à une population barbare, les Mandchous. Kangxi repousse les frontières de l'empire jusqu'en Mongolie et au Tibet, restaure la souveraineté de Pékin sur l'île de Taïwan ; au nord, il se confronte aux Russes dont les avant-gardes ont atteint l'océan Pacifique et, grâce à une artillerie mise au point par ses conseillers jésuites, Kangxi les repousse bien au-delà du fleuve Amour, offrant ainsi à la Chine impériale sa plus grande extension. Kangxi modernise l'administration et devient un vrai lettré chinois, amoureux des belles lettres et des arts. Il fait bon accueil aux Jésuites occidentaux et leur permet de prêcher leur religion en Chine en remerciement des services rendus dans le domaine scientifique et l'artillerie. Mais le Vatican interdit aux Jésuites de tolérer le culte des ancêtres chez les convertis. Cette «querelle des Rites» contrarie l'empereur qui finit par proscrire la prédication chrétienne. Kangxi remet en vigueur les concours de sélection des lettrés ou mandarins voués à la haute fonction publique. Par décret, les régents avaient prescrit en 1662 que seraient surtout prises en compte les aptitudes à la composition littéraire dans les concours de la fonction publique. Ces prescriptions, en vigueur jusqu'en 1905, allaient contribuer à former un corps de fonctionnaires dévoués mais réfractaires au changement. Les dernières années du règne de Kangxi, le Roi-Soleil chinois, sont ternies par la mort prématurée du fils qu'il avait désigné pour lui succéder. |
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