Published 01/09/2010
Né à Saint-Dié dans les Vosges le 5 avril 1832 d’un père avocat, la carrière politique de Jules Ferry commence en 1869 lorsqu’il est élu député de la 6ème circonscription de la Seine sur un programme radical, anti-centralisateur et anti-militariste. Après la défaite de Sedan, il entre au gouvernement de défense nationale et devient maire de Paris. Le gouvernement Thiers l’envoie en Grèce comme ministre plénipotentiaire, mais dès la chute de celui-ci il revient à la Chambre où, avec Gambetta et Grévy, il devient une figure de l’opposition. Chef de la Gauche républicaine, c’est son action dans le domaine de l’éducation qui a contribué le plus durablement à installer la République. Le 15 mars 1879, Jules Ferry dépose sur le bureau de la Chambre deux projets de loi. Le premier prévoit une réforme du Conseil supérieur de l’instruction publique et le second un aménagement substantiel de l’enseignement supérieur. Il s’agit d’un premier pas vers la laïcité car Jules Ferry veut en fait éliminer les ecclésiastiques des conseils académiques et des facultés d’Etat. A la rentrée parlementaire de 1880, une série de nouveaux projets est déposée, concernant la gratuité et la laïcité de l’enseignement des jeunes filles. Plusieurs lois sont votées entre 1881 et 1884, lois dont la philosophie générale a pu être résumée dans les trois termes " gratuité, obligation, laïcité ". La gratuité est votée en juin 1881, l’obligation scolaire (entre 6 et 13 ans) en mars 1882 comme la laïcité. De plus, une Ecole normale de jeunes filles est fondée à Sèvres.
Jules Ferry a donc tenu la promesse qu’il avait faite à Paris le 10 avril 1870 : " je me suis fait un serment : entre toutes les nécessités du temps présent, entre tous les problèmes, j’en choisirai un auquel je consacrerai tout ce que j’ai d’intelligence, tout ce que j’ai d’âme, de cœur, de puissance physique et morale, c’est le problème de l’éducation du peuple ".
Et voilà pourquoi ce jeudi 2 septembre est un grand jour…
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