Published 29/05/2014
D’une jeune Helen Mirren aux émeutes de Brixton, le photojournaliste primé Neil Libbert parle à Bridgeman de sa photographie qui a marqué une génération.
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Nous sommes enchantés de vous présenter une nouvelle collection de photographies de Neil Libbert, un photojournaliste primé.
Pendant plus de 55 ans, Libbert a capturé les moments les plus dramatiques et les personnalités les plus iconiques de l’histoire occidentale. Ses photographies candides vont des émeutes de Brixton à Londres, aux enfants de Harlem à New York, et comprennent aussi bien des célébrités telles que Helen Mirren et Heston Blumenthal, que des inconnus faisant la queue à la sécurité sociale.
Libbert a travaillé avec un grand nombre de publications internationales prestigieuses telles que le Guardian, le Sunday Times et le New York Times, et ses œuvres ont récemment été exposées à la National Portrait Gallery de Londres.
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‘J’ai toujours été intéressé par la photographie et je faisais partie du club photo de mon école et de ma ville. J’ai fait des études de graphisme dans une école d’art pendant un an mais je suis parti pour travailler comme photographe indépendant. J’ai pris un studio et j’ai commencé à montrer mon travail aux journaux locaux.
Le Guardian de Manchester a été une des premières publications à présenter mon travail. Ils publièrent ma série sur les sans-abri de Manchester avec mon image sur la droite’.
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Il y avait aussi un dilemme à montrer ces gens: étais-je un observateur ou bien est-ce que j’empiétais sur leur vie privée? Pour le Département des Services Sociaux j’ai caché mon appareil sur mon torse et j’ai fait semblant d’être un chômeur comme les autres. Mais une femme m’a appelé par la suite et m’a demandé: ‘comment vous sentiriez- vous si, en lisant le journal, vous découvriez une photo de vous en train de toucher votre RMI ?’
Je comprends ce qu’elle veut dire mais, en tant que photographe, que suis-je censé faire ?’
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4. Quelle est votre plus importante source d’inspiration ?
‘Il y en a plusieurs. J’admire les photographes sociaux américains tels que Dorothea Lange et Walker Evans, et le photographe français Henri Cartier-Bresson. Mais tout le monde cite Bresson!’
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5. Quelles difficultés avez-vous rencontré lors de votre passage de la photographie analogique à la photographie numérique ? ‘Je ne suis pas passe au numérique ! Pour le travail j’utilise toujours la photographie analogique. Nous ne sommes plus très nombreux à travailler ainsi.
Il y a bien sur des inconvénients à ne pas utiliser le numérique: les journaux veulent voir leurs photos tout de suite. Mais comme je couvre maintenant le théâtre cela me donne plus de temps. J’ai quelques jours entre les prises de vues, la production, le développement des pellicules, et l’envoi sur CD.’
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