Published 19/04/2010
Le 22 septembre prochain et cela jusqu’au 24 janvier 2011, Claude Monet s’installera au Grand Palais pour nous permettre de revoir son œuvre à la lumière des recherches menées depuis la précédente rétrospective en France en 1980. Orchestrée selon des grands axes thématiques et chronologiques, l’exposition retrace la carrière de Monet, des débuts des années 1860 jusqu’aux ultimes tableaux liés au cycle des Nymphéas du musée de l’Orangerie. L’exposition retracera tout d’abord une géographie, un itinéraire dans les paysages français qui vont faire de Monet un peintre de paysage dont le regard sur la nature se construit à chaque émerveillement, chaque miroitement de la lumière sur la neige, la pierre, les fleurs…. Ainsi dans la Normandie de son enfance, Monet exécute des marines mais aussi des « effets de neige ». Puis à Paris et en banlieue dans les années 1870, ses paysages colorés des bords de Seine reflètent le plein épanouissement de l’impressionnisme. Dans les années 1880, le Nord ou l’Ouest de la France mais aussi la côte méditerranéenne, Belle-Ile ou la Creuse, lui offrent d’autres vibrations de la lumière dans l’architecture du paysage.
Si Monet est incontestablement un peintre de paysage, il aborde souvent les figures et les natures mortes qui au fil du temps seront traitées sur un mode plus suggestif et décoratif. Les personnages se fondent dans un univers d’efflorescences et de vibrations colorées qui leur confère une certaine irréalité. Les natures mortes quant à elles sont de véritables célébrations d’un monde plein de vitalité, et servent à partir de la fin des années 1890 une vision plus méditative où les objets perdent leur matérialité au profit de jeux de couleurs et de lumière.
En 1890, alors âgé de 50 ans, Monet crée son jardin dans sa propriété de Giverny et s’inspire des paysages alentours. Il travaille de manière systématique à des tableaux d’après un même motif, conçus comme des ensembles manifestant l’évolution du motif selon les changements d’éclairage au fil des heures et des saisons. A l’heure où la qualité décorative de la peinture apparaît comme une promesse de renouveau, Monet invente une voie personnelle, conciliant un attachement profond à la nature et la suggestion d’un univers poétique autonome. Ainsi, avec Monet, « le rêve devient la réalité », selon la belle formule de l’écrivain et ami du peintre, Octave Mirbeau.
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